L'art de respecter un budget

Vous savez déjà que vous devriez établir un budget. Tous les gourous de l'argent le crient sur tous les toits : c'est la clé pour se sentir bien dans ses finances.

Peut-être l'avez-vous fait vous-même, en vous asseyant et en établissant un budget que vous pensiez viable. Vous avez peut-être essayé le modèle de budget ultime de KOHO (que vous trouverez au bas de cet article). Mais aujourd'hui, une semaine, un mois ou un an plus tard, tout ne va pas aussi bien que prévu. Chaque mois, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Est-ce trop de cafés au lait? Faut-il faire son épicerie uniquement chez Costco? Vous finissez par trop dépenser, pas assez épargner ou, plus généralement, par ne pas respecter votre budget. Vous manquez alors de motivation et il vous est plus difficile de vous y remettre. Nous sommes tous passés par là. La bonne nouvelle, c'est que le problème ne vient probablement pas de vous (ni même des cafés au lait). La motivation à l'égard de vos objectifs financiers n'est pas une mince affaire et il vous faudra peut-être un certain temps pour trouver la bonne façon de planifier et d'épargner.

Si vous avez établi un budget, même sans succès, vous avez déjà une longueur d'avance sur beaucoup de gens : Selon Gallup, deux tiers des gens ne prennent même pas la peine d'établir un budget.

Nous savons à quel point cela peut être difficile et il est délicat d'acquérir le don de travailler régulièrement à la réalisation de ses objectifs. Mais ce n'est pas forcément si difficile. Faire preuve d'un peu plus de vigilance est un moyen vraiment gratifiant d'épargner et de respecter votre plan financier. Nous avons rassemblé quelques stratégies pour vous faciliter la tâche.

1. Interdisez le mot BUDGET.

Ouah! Bannir le budget? Eh bien... en quelque sorte. « Budget » est l’un des rares mots de la langue française qui fait que les gens se sentent anxieux et privés de pouvoir simplement dire qu’il est dépassé. Ce simple petit mot en b peut causer plus de stress et d’anxiété qu’une première rencontre.

L’expert financier Brad Klontz a de solides arguments pour dire que la façon dont vous organisez votre argent est autre chose. Le mot « budget » s’applique à notre cerveau de la même façon que le mot « diète » dit-il, il nous stresse, nous fait nous sentir privés et nous inculque la pratique de regarder ce que vous dépensez avec un sentiment de honte ou de peur et un fort sentiment de manque.

Il recommande plutôt de créer un « plan de dépenses ». En déterminant ce qui vous rend (ou rend votre ménage) le plus heureux, aimez-vous manger à l’extérieur trois fois par semaine de plus qu’un congé annuel de deux semaines? Vous pouvez établir un plan de dépenses qui vous permettra de vivre votre vie au mieux. Choisissez un mot pour décrire ce que vous faites qui vous rassure et qui vous permet de croire que vous faites des choix en vous appuyant sur votre cœur plutôt que sur un sentiment d’anxiété.

2. Demandez-vous pourquoi.

Oui, nous allons faire preuve d'existentialisme dès le départ. Car si vous ne savez pas pourquoi vous faites quelque chose, votre cœur (et votre esprit) n'y participera pas à long terme.

Laissez-moi vous parler de mon père. En 1973, il a fait un voyage à Hawaï qui a rééquilibré son cœur. Il est tombé tellement amoureux des îles qu'il a su qu'il passerait sa vie à travailler pour y prendre sa retraite. C'est un objectif de vie, n'est-ce pas?

Au lieu de laisser mourir son rêve, il a activement planifié sa réalisation. Il faisait attention à son argent, à ses dépenses et, surtout, à son épargne. Notre famille vivait très bien, mais de manière frugale. Et maintenant? Il est heureux d'être à la retraite et, depuis vingt ans, il passe six mois chaque année à ouais, vous l'avez deviné, Hawaï, un pays chaud et ensoleillé. Les hivers canadiens appartiennent au passé pour mon père migrateur.

Pour lui, comme pour nous tous, faire attention à ses finances n'est pas une question de sacrifice en soi. Il s'agit de savoir ce que l'on veut dans la vie et de le poursuivre. Le rêve est tout aussi important que le plan. C'est la raison pour laquelle il faut en avoir un!

Une partie de votre réussite financière dépend de votre travail intérieur et de votre changement d'état d'esprit face à l'argent. Voici quelques questions utiles pour vous aider à démarrer :

• Qu'est-ce qui vous procure vraiment du bonheur dans la vie?

• Quelles sont les expériences et/ou les achats les plus significatifs pour vous?

• Quelles histoires vous racontez-vous à propos de l'argent? Sont-elles joyeuses ou tristes?

• Combien d’argent est « suffisant »?

• Quels sont les achats que vous regrettez? Étiez-vous sous le coup de l'émotion à ce moment-là ou viviez-vous un changement de vie difficile?

Prenez le temps de travailler sur votre corps, votre esprit et votre vie émotionnelle et de prioriser les choses qui vous rendent heureux, afin de ne pas finir par engourdir vos achats en ligne. Comme l’écrit Melissa Leong dans Happy Go Money, « acheter quelque chose qui améliore votre façon de dépenser votre temps est de l’argent bien dépensé ».

« Le marché de l'immobilier augmente, les animaux domestiques tombent malades et, pour une raison ou une autre, le chou-fleur coûte parfois jusqu'à 6 $. Le simple fait d'être en vie peut sembler coûteux. »

3. Ne vous préoccupez pas des petites choses.

L'inquiétude et l'argent vont de pair. Peu importe qui vous êtes, où vous vous trouvez dans ce monde, en tant qu'êtres humains, l'argent est l'une de nos plus grandes préoccupations. Et dans la vie, il y a beaucoup de choses qui surgissent et qui échappent à notre contrôle. Le marché de l'immobilier augmente, les animaux domestiques tombent malades et, pour une raison ou une autre, le chou-fleur coûte parfois jusqu'à 6 $. Le simple fait d'être en vie peut sembler coûteux.

Au lieu de vous inquiéter des prix du logement, des sorties surprises avec vos amis ou de tous les mariages auxquels vous devez vous rendre, concentrez-vous sur votre propre vie. Élaborez un plan pour les « surprises », profitez-en lorsqu'elles se présentent et redoublez d'efforts pour vivre votre vie (et non celle des autres), afin de moins vous inquiéter.

Cela peut prendre la forme d'une automatisation de la mise de côté de petites sommes d'argent (avez-vous entendu parler des Montants arrondis de KOHO?) afin que la sortie surprise occasionnelle fasse un peu moins de dégâts, ou d'inviter l'équipe pour le brunch du dimanche au lieu de sortir le samedi soir.

L'antidote à l'insouciance est de planifier ce que l'on peut contrôler et de bâtir une certaine flexibilité pour ce que l'on ne peut pas contrôler.

4. Créez de nouvelles habitudes en matière d'argent.

Vos habitudes peuvent vous influencer ou vous briser. Qu'il s'agisse d'argent, d'exercice ou du repas à emporter que vous achetez tous les jours, les habitudes peuvent rapidement devenir une nouvelle norme et vous laisser un sentiment de blocage.

Mais voilà...

Vous pouvez créer de nouvelles habitudes.

Mais la première étape consiste à regarder exactement où vous en êtes à l’heure actuelle. Melissa Leong, l’auteure de Happy Go Money, appelle ceci « vos paramètres par défaut ». Elle dit : « pour pouvoir se sentir bien avec son argent, il faut comprendre quels sont vos paramètres par défaut et comment vous vous sentez par rapport aux dépenses, à l'épargne et au risque. »

Nous avons tous une personnalité financière qui comprend des tendances naturelles, mais certains de nos comportements et habitudes financiers ont été appris et peuvent être modifiés.

Si vous en avez assez de toujours dépenser 10 $ pour le dîner au lieu de l'emporter, il y a plus de chances que l'habitude prenne si vous commencez à l'emporter un jour par semaine. Continuez jusqu'à ce que cela devienne facile, puis ajoutez éventuellement quelques autres jours. Les habitudes sont créées grâce à la cohérence et à la pratique, et cela prend du temps. Il n'est pas nécessaire de se précipiter et de travailler toute la semaine.

5. Soyez simple.

Écoutez, l'Internet regorge de conseils pour construire la feuille de calcul de finances personnelles ou le plan de préparation des repas ou les idéaux d’épargne automatisée parfaits. Il y a un million d’applications pour faire le suivi des dettes accumulées, gérer les factures et étirer les fonds. Mais voici le problème : les finances personnelles sont personnelles.

Et croyez-moi, la microgestion de votre argent ne vous aidera pas à rembourser vos dettes. Cela ne fera que vous stresser. Non, merci.

Lorsqu'il s'agit de respecter votre plan financier, la simplicité est la clé. Ne vous compliquez pas trop la vie. Et n'essayez surtout pas toutes les stratégies en même temps. C'est trop accablant! Au lieu de cela, peu importe l'ampleur de l'objectif ou de la tâche, rappelez-vous qu'il faut commencer par un petit pas.

Si vous souhaitez bâtir un fonds d'urgence (parce que les imprévus, ça arrive), commencez par 10 $, puis, lorsque vous en aurez les moyens, augmentez ce montant petit à petit. Vous pourriez être surpris de constater à quel point le fait de mettre de côté 10 $ à chaque paie peut vous permettre de vous sentir maître de votre situation financière.

En fractionnant votre objectif d'épargne, vous bâtirez une dynamique qui vous permettra d'atteindre plus facilement vos objectifs. Vous finirez par vous sentir à l'aise avec l'épargne et, un jour, vous mettrez de côté un montant proche de 200 $ par mois. Il est beaucoup moins effrayant de regarder votre épargne croître en commençant par de petites sommes que de commencer à paniquer à l'idée d'économiser un million de dollars pour la retraite.

En fin de compte...

S'en tenir à votre plan d'argent n'a rien à voir avec l'application de gestion budgétaire que vous utilisez, ou où vous pensez que vous « devriez » être dans la vie. Il s'agit de créer de meilleures mentalités, comportements et habitudes en matière d'argent qui conduiront à moins de stress et à plus de bonheur. Commencez ici, là où vous êtes. Choisissez de petites actions qui bâtissent de nouvelles habitudes et un élan. Vous êtes là où vous devez être.

Michelle Summerfield est rédactrice et blogueuse spécialisée dans les finances personnelles. Elle a écrit pendant sept ans pour des marques telles que Borrowell, Drop et Go Banking Rates.